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Gaspillage d’énergie : comment sensibiliser les enfants ?
Vous avez entendu la rumeur ? Il paraît qu’un monstre rôde… Petit, bleu, teigneux ; il habite déjà chez vous… Mais si ! Il se faufile dans chaque pièce dès que vous avez le dos tourné ! Il se nourrit des robinets qui fuient… Des lumières qu’on oublie d’éteindre… Des épluchures de légumes… Puisqu’on vous le dit. Ce monstre, c’est le Gaspillosaure ! Quoi, vous ne le croyez pas ? Parlez-en à à vos enfants : eux le croiront peut-être…
Après tout, peu importe la manière dont on évoque le gaspillage d’énergie avec les enfants : l’important, c’est d’aborder le sujet. On ne s’y prend jamais trop tôt. Car mieux vaut adopter tout de suite les bonnes habitudes – c’est plus facile que de changer les mauvaises !
La “génération climat”… doit-elle finir en “génération trauma” ?
Pourquoi s’attaquer aux enfants dès leur plus jeune âge ?
Bien sûr, les enfants sont largement innocents face à la crise écologique qui leur est léguée. Mais cette crise est bien réelle, et toutes les générations futures devront y faire face. Comment les y préparer, sans briser leur innocence, ni peupler leur imaginaire de pensées apocalyptiques et anxiogènes ?
Après tout, si l’on y réfléchit, les crises nous fournissent aussi l’occasion de tout réinventer. De nouveaux rapports aux choses. De nouveaux rapports entres les individus. Moins consommer, être plus attentif à la nature et ses ressources rares, plus sensible à la fragilité du vivant… L’avenir sera différent ; il aura sa part d’ombre mais aussi sa part de lumière. D’un certain point de vue, il pourrait même être plus radieux que notre époque actuelle ! Il faut paver ce chemin dès maintenant, trouver de nouveaux récits, proposer de nouvelles valeurs à l’écart du triangle production-consommation-destruction…
Dit comme cela, c’est plutôt motivant, non ?
Le best-seller disait : “Tout se joue avant six ans”. La formule est caricaturale. Mais il est vrai que les bonnes habitudes, et les systèmes de valeurs appris dans l’enfance se perpétuent en général toute la vie. Et puis, un enfant sensibilisé très tôt à la problématique du gaspillage deviendra forcément un ambassadeur zélé de l’écologie dans son école, auprès de ses amis, de ses grands-parents… Ils sont comme ça les enfants. Toujours à ramener leur fraise !
La fraise. Les enfants la ramènent.
Le gaspillage d’énergie à la maison : petit état des lieux…
On entend souvent dire que la pollution est essentiellement le fait de l’industrie, tandi que les particuliers jouent un rôle minime dans la consommation et le gaspillage d’énergie … Un regard sur les chiffres nous montre que cette affirmation est fausse. En fait, les particuliers ont un rôle majeur à jouer puisque le secteur résidentiel-tertiaire représente 46% de la consommation énergétique en France, tandis que l’industrie compte pour 19% (et ce chiffre est en baisse), les transports pour 32%, et l’agriculture pour 3%. De plus, il est assez commode de rejeter la faute sur l’industrie ou les transports, puisqu’ils n’existent que pour satisfaire nos besoins – nous, les particuliers…
Bref. La famille gaspille. Elle gaspille trop. Comment, alors, expliquer cette notion complexe aux enfants ? Le plus simple sera de distinguer au moins cinq types de gaspillage :
Le gaspillage d’électricité : quand on oublie d’éteindre la télévision, la lumière, qu’on laisse la télé en veillele four…
Le gaspillage d’eau : quand on oublie de bien fermer le robinet, ou si l’on reste trop longtemps sous la douche…
Un bien connu, le gaspillage de nourriture : car la nourriture a besoin de beaucoup d’énergie pour être produite, transportée et cuisinée !
Le gaspillage de chaleur : quand on laisse les portes et les fenêtres ouvertes en plein hiver…
Le gaspillage de biens matériels : quand on veut changer son téléphone, alors qu’il il est neuf de l’année dernière, ou que l’on veut une paire de chaussure “à la mode” et qu’on ne la porte qu’une seule fois… Les enfants sont particulièrement vulnérables aux stratégies publicitaires qui les pousse à ce type de consommation “compulsives”… Profitons-en pour faire un peu de pédagogie !
Chaque moment de la journée sera l’occasion de pointer les petits gaspillages. Avant la douche, on évoquera la rareté de l’eau. Pendant le repas, les coûts énergétiques des aliments. Et ainsi de suite.
Miser sur le ludique
C’est bien connu : On apprend en s’amusant. Il en va de même pour les gestes éco-responsables. Mieux vaut motiver les bambins avec des petits défis, des jeux de rôle et des comptages de points. C’est dans cet optique que le Réseau pour la transition énergétique a lancé le défi “Famille à énergie positive” : un site où les familles s’inscrivent, communiquent leurs performances et échangent de bons conseils… L’objectif ? Réduire sa consommation de 8% au moins – en moyenne, les familles qui participent atteignent 12% d’économie, soit 200€ de moins sur la facture annuelle. Un sacré challenge ! Mais quand un enfant est nommé “commissaire à l’électricité”, l’autre “commissaire à l’eau”, chacun ayant pour mission de traquer les gaspillages superflus, c’est tout de suite beaucoup plus amusant… et valorisant !
Le même genre d’astuce fut utilisé dans le cadre du défi “Génération zéro Watt”, en Belgique. Dans les écoles participantes, on nomma des petits “inspecteurs d’énergie” qui devaient passer dans les classes, vérifier que les lumières étaient éteintes, les appareils débranchés, etc. Une goutte d’eau dans l’océan ? Pas vraiment. En quelques mois, grâce à ces gestes apparemment anodins, l’école de Florzé a diminué sa facture énergétique… de 42% !
À cet égard, d’autres municipalités font le même constat : les enfants sont en première ligne contre le gaspillage. Ils adorent, même, qu’on les responsabilise à ce sujet. Dans ce sillage, la ville de Paris s’est fixé un objectif ambitieux : réduire de moitié le gaspillage alimentaire dans les cantines avant la fin de l’année ! Et les enfants peuvent même y trouver quelques avantages… S’ils n’aiment pas leurs légumes, ils peuvent les trier, la conscience (presque) tranquille), sachant que ces bio-déchets connaîtront une seconde vie sous la forme d’énergie.
De simples épluchures de légumes peuvent être transformées en biogaz.
La chasse au gaspi, c’est parti !
Finalement, tout peut devenir un jeu. Il suffit se fixer des objectifs, de mesurer ses résultats, ses progrès… Par exemple, retrouvez ci-dessous quelques astuces concrètes pour embarquer toute la famille dans une grande chasse au gaspillage d’énergie !
Pour ne pas consommer trop d’eau sous la douche, pourquoi ne pas instaurer une limite de temps ? Un minuteur de douche, ou se caler sur la longueur d’une chanson, pourra vous aider à ne pas trop rêvasser sous le jet… Attention, top chrono… C’est parti !
Saviez-vous qu’en étant branché, un ordinateur continue de consommer de l’électricité… même s’il est éteint ? C’est ce que l’on appelle le “courant résiduel”. Et c’est pire si l’ordinateur est en charge. Il en va de même pour la plupart de nos appareils électroniques : téléphones, tablettes, cafetières, etc. Idem pour les télévisions et les ordinateurs, qui consomment un peu d’électricité quand ils sont en mode “veille” (qui correspond en fait à un état “semi-allumé). Quand on sait qu’en permanence, chaque maison compte entre 15 et 50 appareils en veille… Heureusement, une solution simple existe : la multiprise avec bouton on/off ! Ce type de multiprise permet d’avoir un contrôle bien plus grand sur la consommation des appareils dispersés. Chaque membre de la famille pourra compter, ensuite, les points accumulés chaque fois qu’il passe en “off” une multiprise.
Et si l’on imposait des petits gages aux étourdis ? Par exemple, chaque fois qu’ils laissent le robinet couler en se lavant les dents, ou la lumière allumée en quittant leur chambre ? Un gage sympathique, bien sûr. Par exemple, couper les oignons pour le dîner du soir – et soigneusement trier les épluchures dans le bac vert.
Le Gaspillosaure… Le monstre le plus effrayant depuis Casimir.
La légende du Gaspillosaure…
Bien sûr il est possible de ludifier la chasse au gaspillage… seulement jusqu’à un certain point. Mais comment faire, par exemple, quand il s’agit de terminer les restes du frigo pour le dégivrer (et ainsi économiser jusqu’à 30% de consommation énergétique) ? Comment demander aux enfants de mettre un petit pull le soir quand on baisse légèrement le chauffage ? Ce n’est pas un détail. Car le chauffage, c’est l’essentiel de la facture énergétique ; en moyenne, chaque degré supplémentaire augmente la facture énergétique de 7%.
Si vos enfants sont encore jeunes (disons moins de huit ans), ou s’ils sont de nature imaginative, la légende du Gaspillosaure pourrait vous être utile… Le Gaspillosaure, c’est le monstre dont nous parlions en introduction, celui qui se nourrit de tous les gaspillages énergétiques : Octopus Energy lui a même donné un corps et une bouille (pas vraiment effrayante, d’ailleurs).
Et puis, qui sait… À force de parler du Gaspillosaure avec vos enfants, peut être que vous même, vous finirez par y croire… Non ? Vous êtes sûr ? Pourtant… Êtes- vous vraiment certain qu’en cet instant, dans une autre pièce, un appareil en veille ne l’aurait pas déjà fait rentrer chez vous ?
L'équipe rédactionnelle d'Octopus Energy
Publié le 21 août 2020